Prix Goncourt des Lycéens 2005 un souvenir – Germain, Kaddour et Khadra

Il y a dix ans, deux années après mon arrivée en France, ma classe de français faisait partie du Prix Goncourt des Lycéens. En gros cela se traduisait par une lecture intense, surtout pour des lycéens. Il fallait lire un total de 12 livres en 6 semaines. Certains étaient faciles à lire, d’autres très lourds (par leur difficulté et leur poids). Nous avons rencontré des auteurs à qui nous avons posés des questions divers. Certains entre nous sont repartis avec nos livres signés. Il ne fallait pas seulement lire, nous étions aussi incités à écrire des critiques. 

Aujourd’hui, je ne sais plus pour combien de livre j’ai écrit des critiques, mais c’étaient bien plus que ce que j’ai pu retrouver. En tout les cas j’ai lu tout les 12 livres et cela n’était fait que par deux personnes de ma classe. Il y avait un de Houellebecq, un autre qui consistait que d’un seul paragraph et puis un roman historique qui faisait dans les 600 pages, ce dernier était lu que par deux personnes. 

Il y a quelques années je me suis mise à la recherche de mes écrits, j’ai trouvé que 3, car le site était déjà en train de se faire démanteler. Donc voici ces trois rescapés.

Ceci était écrit par moi en 2005, âgée de 17 ans, je n’ai pas changé mes mots de l’époque. 


 MAGNUS DE SYLVIE GERMAIN (LAURÉAT DU PRIX GONCOURT DES LYCÉENS 2005)

« Qui est Magnus ? » même Magnus n’est pas très certain de pouvoir répondre à une question pareille. Mais cette question revient plusieurs fois dans le livre.

Je crois que le livre décrit comment on se trouve nous-même après un long temps de recherche et que ce n’est pas toujours un processus facile. La façon dont le récit est organisé souligne cette difficulté. Le personnage principal, Magnus, est divisé dans son caractère comme le livre est partagé en plusieurs fragments, qui ne suivent pas toujours l’ordre des nombres. Ainsi trouve-t-on le Fragment 1 au milieu du livre et non pas au début. Je trouve que le livre comporte un message, qui amène le lecteur à la réflexion. Ce message est profond et pas facile à trouver. Enfin cette question « qui est Magnus ? » peut être posée à tout le monde. On doit se demander : Qui suis-je ? Et à la fin est ce qu’on va savoir qui l’on est vraiment ? Pour Magnus, cela prend toute une vie.


WALTENBERG DE HÉDI KADDOUR

Le plus gros livre de la sélection du Goncourt est Waltenberg de Hédi Kaddour. C’est un peu décourageant de le lire comme deuxième livre ! On ouvre la première page et l’on se rend compte que c’est un récit dont les personnages ont tendance à parler des femmes. Après avoir lu beaucoup, beaucoup de pages, on commence finalement de rentrer dans l’histoire. Parfois en lisant, on croit que l’auteur a juste recopié ses notes sont les avoir mises en ordre. Ainsi on trouve des passages qui n’ont rien à voir avec le reste de l’histoire.

Je trouve aussi qu’il y a trop de descriptions, mais il y a aussi des comparaisons très amusantes comme celle de la taupe. Le livre est rempli de petites anecdotes, comme celle du chasseur et l’ours dont on apprend le dénouement vers la fin du livre.

L’auteur a tendance à employer beaucoup d’allemand et il n’y a pas toujours de traduction en français. Donc je crois que, pour les lecteurs français qui ne comprennent pas l’allemand, c’est un peut-être un peu agaçant.

En général l’histoire est bien, mais il y a tout de même beaucoup des descriptions inutiles.


L’ATTENTAT DE YASMINA KHADRA

Le livre L’attentat de Yasmina Khadra parle d’un sujet très actuel, les problèmes qu’on a en Israël en ce moment. Sa façon d’écrire m’a touchée très fortement. Par ailleurs il utilise un langage facile à comprendre. Le personnage principal d’Amine est chirurgien et il a passé toute sa vie à soigner les gens, beaucoup d’entre eux étaient des victimes d’attentat de kamikaze. Mais un soir après une journée très dure il découvre que sa femme, Sihem, est à l’origine d’un attentat à Tel-Aviv. Après quelques pages de lecture, on est déjà très pris par l’histoire. On essaie de donner un support moral au personnage principal, qui commence à être perdu dans sa propre histoire. Il veut découvrir la vérité sur l’acte de sa femme. Mais il n’a pas la façon de penser d’un kamikaze. Amine se trouve dans une histoire qui lui fait peur, et qui effraie aussi le lecteur. Ce livre est très bien écrit, et l’histoire est si intéressante qu’on a du mal à poser le livre.


© Solveig Werner 2015 – tous droits réservés

7 thoughts on “Prix Goncourt des Lycéens 2005 un souvenir – Germain, Kaddour et Khadra

  1. Impressive Solveig, I won’t comment on the entire content as my French is so rusty that it’s creaking… 🙂 But I enjoyed being able to read most of it, even if my understanding was mediocre.

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    1. Thank you, I decided to share some things from the past. And sometimes there needs to be some French on here… English is definitely my writing language 🙂

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    1. C’était plutôt hard core, surtout que à ce moment là j’étais en France pour tout juste deux ans. Mais c’est un bon souvenir.
      Pour les adultes, donc le vrai prix Goncourt c’est 13 livres…

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